Написал новость: Opanasenko
Dans le temple du prêtre positiviste
Dans le temple du prêtre positiviste, Auguste Comte
Le 22 moïse 227, jour d’Abraham, mois de Moïse, année de Mahomet, selon le calendrier établi par Auguste Comte – le 22 janvier 2015 selon le calendrier officiel –, on se presse dans l’escalier du 10, de la rue Monsieur-le-Prince, dans le 6e arrondissement de Paris. Il y a là une palanquée de philosophes et de chercheurs, et puis l’ambassadeur du Brésil, venus rendre hommage au grand homme dont on vient de remettre l’appartement en état.
Un cinq-pièces de 150 mètres carrés, plutôt sombre et froid : parquets cirés, lit-bateau, cuisine et fourneaux, tout ici est identique à ce qu’il était à la mort d’Auguste Comte, en 1857, d’après l’inventaire qui en fut fait à l’époque. Jusqu’au bureau du maître qui jeta là, face à un grand miroir, la base de sa pensée positiviste… Le positivisme ? « Tout dans la pensée politique et morale d’Auguste Comte semble fait pour exaspérer le lecteur contemporain », annonce, cela ne manque pas de piquant, Michel Houellebecq, dans la préface qu’il signe à la réédition de Théorie générale de la religion (Mille et une nuits, 2005).
La pensée positiviste est établie sur une analyse historique de la connaissance, qui passerait par trois états : théologique, puis métaphysique, enfin la phase scientifique – ou positive – qui chercherait dans l’Univers des lois constantes. Cette nouvelle science serait la base d’une « physique sociale » posant au pinacle de toute politique la suprématie du savoir et une croyance infinie dans le progrès.
ВВЕРХ
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